Ecole à la maison Zéro Déchets
Le Budget, le Travail et l’IEF
Sautez sur l’Occasion !!
L'achat d'occasion peut parfois en rebuter certains, pourtant aujourd'hui, dans un monde de consumérisme outrancier le marché de l'occasion explose et les belles pièces foisonnent ! A tel point que selon une étude, si nous cessions absolument toute production neuve, la population du monde entier pourrait continuer à remplacer ses denrées par du seconde main pendant 2 ans !!!!! Outre l'aspect économique évident, cette pratique a des avantages certains.
C'est plus écologique
De nos jours, nous produisons, nous consommons, nous jetons. Ce mode de vie a des conséquences désastreuses pour notre environnement et compromet notre futur. La production épuise les ressources, et pollue gravement l'environnement tout comme les déchets qu'elle génère. Extraction de matière première, pratiques de culture polluantes et désertifiante, utilisation de produits chimiques... Le neuf est une catastrophe environnementale. Le textile est l'industrie la plus polluante tout de suite après l'industrie pétrolière...
Enrayer ce processus en refusant autant que possible d'acheter neuf, et donc de faire produire, quelque chose qui existe déjà est une démarche très écologique.
C'est meilleur pour la santé
Ce n'est pas la première chose qui vient à l'esprit et ça peut même surprendre mais comme nous l'avons vu dans le paragraphe précédent, la production d'objets neufs implique l'utilisation de nombreux produits chimiques. Formaldéhydes, composés organiques volatiles, teintures libérant des composés cancérigènes, perturbateurs endocriniens avérés... L'utilisation de ces produits et donc leur concentration dans les objets neufs que nous achetons a un impact direct sur notre santé qui peuvent aller de l'allergie au cancer. On parle d'intoxication vestimentaire , l'impact des formaldéhyde contenu dans le mobilier n'est plus à démontrer.
En achetant d'occasion, vous achetez des vêtements qui ont été lavés, rincés, aérés et donc débarrassés de ces produits chimiques. Un pas considérable pour votre santé et celle des habitants de votre foyer.
ça favorise la créativité
Plutôt que d'acheter tout neuf, tout prêt, acheter d'occasion peut aussi être une libération d'un grand potentiel créatif ! Faire du neuf avec du vieux, c'est génial ! On peut remettre au goût du jour une vieille armoire en la peignant, on peut crocheter un tapis de bain avec des lanières de coton découpées dans des tshirts vraiment trop abîmés pour être portés, on peut détourner pour décorer, on peut créer de nouveaux vêtements personnalisés avec le tissus d'autres vêtements démodés... Bref ! L'occasion peut aussi faire marcher l'imagination (et c'est encore mieux si on peut y inclure les enfants (production d'objets, utilisation d'objets techniques... le socle commun...)).
On peut avoir accès a des objets d'une qualité qu'il est souvent difficile de trouver en neuf
Pour cet exemple j'ai principalement en tête les manuels scolaires "anciens" ... ceux qui n'ont pas subit la réforme du nivellement par le bas des derniers ministères de l'Education Nationale. Pas besoin d'aller chercher des exemplaires de vos grands parents, avant 2016, c'est déjà très bien ! C'est aussi valable pour les collections de livres d'enfance dont les textes ont été récemment outrageusement simplifiés.
Et également pour des meubles en vrai bois au prix du mélaminé ou des vêtements de belles marques qu'il peut être difficile de s'offrir neufs...
Si, lorsque l'on pratique l'école à la maison, le budget est souvent compté, voilà autant de bonne raisons de ne pas rougir d'acheter d'occasion et au contraire de le revendiquer et d'y éduquer nos enfants !
Vous achetez beaucoup d'occasion ? Mettez vos bonnes adresses en commentaire ! 😉
Les préjugés sur l’Instruction En Famille….
.... Ils sont nombreux, ces préjugés sur l'IEF. On essaye d'en faire un peu le tour pour leur tordre le cou ?
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L'école est obligatoire, on risque de se faire retirer les enfants en faisant l'école à la maison
L'article L131-2 du Code de l'éducation est assez clair: "L'instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l'un d'entre eux, ou toute personne de leur choix."
L'instruction en famille n'est pas seulement légale, c'est un droit !
Comme tout droit, elle s'assortie de quelques devoirs légaux notamment de déclarer que l'enfant recevra l'instruction dans sa famille à l'académie et à la mairie dont dépend le domicile et de se soumettre à des contrôles des conditions d'instruction de l'enfant par les services de mairie tous les deux ans et de la progression de ses apprentissages par l'inspection académique tous les ans. C'est donc une pratique très encadrée.
2. Les enfants qui ne vont pas à l'école loupent beaucoup en terme de socialisation.
Bon. Alors ça. J'y ai carrément consacré un article complet.
revenons sur la définition de la socialisation:
"La socialisation est un processus d'apprentissage qui permet à un individu, en général pendant l'enfance et l'adolescence, de s'adapter et de s'intégrer à son environnement social et de vivre en groupe. Elle donne les moyens de gérer les relations interpersonnelles grâce :
- au contrôle émotionnel,
- à des stratégies de résolution des conflits,
- à des attitudes coopératives,
- à des attitudes de compréhension,
- à l'écoute active,
- etc.
La socialisation nécessite l'acquisition et l'intériorisation des modèles culturels, des pratiques, des normes sociale et des valeurs de la société, des codes symboliques, des règles de conduite dans laquelle vit l'individu. Induite par les contraintes imposées par la société et les interactions avec l'environnement social, elle permet de construire l'identité sociale."
Alors comment dire. A moins d'être enfermés et coupés de ce qui se passe dehors dans la vie réelle ... (ce que sont les enfants scolarisés. En fait. Paradoxalement. Si on y réfléchit bien. Jean Pierre Lepri (50 ans au sein de l'éducation nationale) parle d'humains hors sol pour désigner les élèves).
La socialisation a lieu en vivant dans la société... Quand on va dans une bibliothèque, il y a des règles. Quand on marche dans la rue, il y a des règles. Quand on rencontre quelqu'un, il y a des règles...
Ha mais vous vouliez parler de sociabilité ? Le fait de rencontrer des gens ? Bah pareil en fait ... Si vous avez des relations sociales en dehors de votre travail, c'est pareil pour les enfants. Les clubs sportifs ou artistiques, tous les lieux publiques, le voisinage et même des rencontres entre familles pratiquant l'IEF sont des occasions nombreuses pour que les enfants se rencontrent et lient des amitiés.
3. L'IEF c'est pour les riches.
Est ce que faire l'Instruction en Famille nécessite beaucoup d'argent ? Alors c'est sûr qu'il ne faut pas être à la dèche mais non, ça ne nécessite pas d'avoir les finances du Baron de Rotschild.
Qu'est ce que ça coûte ?
Techniquement, faire l'instruction aux enfants suppose qu'un parent soit disponible donc qu'il cesse ou adapte son travail par conséquent, ça peut engendrer une perte de revenus.
Les manuels, les fournitures, les supports sont à notre charge et nous ne bénéficions pas de l'Allocation de Rentrée Scolaire.
Si on opte pour des cours par correspondances, il faut compter une moyenne de 800€ par an (ils ne sont pas obligatoires).
Cependant...
On peut réaliser des économies. Plus de trajets scolaires, plus de cantine, beaucoup moins de frais "de représentation" (toutes les marques pour faire comme les copains), plus de frais de garde... Autant de choses qui peuvent compenser la perte de revenus et/ou qui valent, mis bout à bout, autant qu'un cours par correspondance.
Beaucoup de familles faisant le choix de l'IEF optent aussi pour un mode de vie plus sobre et minimaliste. Achètent d'occasion, réparent (de supers cours de découverte des outils technique en perspective), échangent... Gagnent en conscience. Quand on fait ce choix on embrasse tout un mode de vie. Et c'est souvent très positif.
Nous connaissons énormément de familles.. Aucune ne vit dans l'opulence, toutes y arrivent parfaitement.
4. Il faut un haut niveau d'étude (ou avoir été enseignant) pour pouvoir faire l'IEF
Ce n'est absolument pas obligatoire et, même si c'est évidemment un plus, ce n'est pas nécessaire. J'ai un niveau d'étude appréciable et j'ai même enseigné... En Biologie ! Vous imaginez à quoi ça me sert pour enseigner la lecture à ma Deuz et la grammaire à ma Prem... Oui, voilà : à rien.
Je dois me remettre à jour à chaque nouvelle leçon... Je prépare les leçons, je m'y replonge, je redécouvre les notions souvent et je vois comment les enseigner à mes filles...
Tout le monde est capable de faire de même. Si vous savez lire et écrire, vous pouvez suivre un manuel. Si vous avez vraiment des difficultés, vous pouvez déléguer à un tiers (étudiant ou prof particulier..). Personne n'est omniscient. Même pas les enseignants.
Le plus important ce sont plutôt des vertus et qualités humaines: être conscient des responsabilités que nous avons, être organisé et surtout être PATIENT !!
Donc .. Pas besoin d'avoir été une tête à l'école pour réussir à enseigner ses enfants.
5. Il n'y a que les hippies anti système ou les familles religieuses qui font l'IEF
Des raisons personnelles de la part des parents ? En réalité, la majeure partie des parents font ce choix pour respecter le rythme d'apprentissage de leurs enfants, voir déscolarisent leurs enfants suite à des phobies scolaires ou des situations de harcèlement à l'école.
Les convictions religieuses ou "politiques" des parents ne représentent que 4% des motifs invoqués pour faire le choix de l'instruction en famille.
Par conséquent, le choix de l'IEF est plutôt orienté sur le respect de l'enfant plutôt que sur les convictions personnelles des adultes.
la S O C I A L I S A T I O N !!!
La clef de voûte des détracteurs de l'IEF, le point d'orgue des arguments qui lui sont opposés... La socialisation.
La socialisation qui prend son socle à l'école est une idée tellement communément véhiculée que c'est ce qui nous a freiné à nous lancer dans l'IEF:
Quid des récréations et des petits copains d'école? Est ce que ce n'était pas un risque de faire de notre fille une solitaire?
Ce sont des ateliers d'immersion anglais pour enfants non sco qui nous ont persuadés du contraire:
Une quinzaine d'enfants de tous âges qui avaient l'air de très bien se connaitre et s'entendre bien qu'ils ne se fréquentaient pas de façon régulière, qui collaboraient naturellement sans se soucier de l'âge des uns et des autres, les petits jouant avec les grands, les grands pleins d'attentions pour les petits et tous communiquant sans aucun problèmes avec les adultes... Une grosse fracture avec le comportement de notre fille devenue complètement sauvage et défiante à ce stade de sa scolarisation et qui a mis une éternité à se dérider et à participer aussi librement que les autres. On n'a plus hésité un seul instant.
Aujourd'hui nous sommes totalement convaincus que la socialisation n'a rien à voir avec l'école. Pire, quand on voit la différence de comportement des enfants scolarisés et non scolarisés que l'on connait ou rencontre, nous sommes à peu d'être convaincus que l'école fait parfois plus de mal que de bien.
Plus de temps
On peut s'imaginer que l'IEF prend du temps, en réalité dans ce contexte correspondant à celui des cours particuliers, les apprentissages sont plus adaptés à l'enfant, plus efficaces, plus rapides et par conséquent prennent beaucoup moins de temps qu'à l'école. La plupart des enfants IEF ne travaillent que quelques heures par jour ce qui laisse beaucoup de temps pour leur repos, le développement de leurs passions, leurs jeux, etc... Ce sont donc des enfants plus disponibles pour des activités extérieures.
Si lors de sa scolarisation je n'aurais pas envisagé faire faire à ma fille autre chose que son heure de cours de Danse Classique hebdomadaire étant donné son état de fatigue, quand nous sommes passés en IEF nous y avons ajouté 1h de cours de dessin et 2h de découverte des disciplines du cirque!! aucun problème!
En dehors des activités payantes, on a aussi du temps pour aller à la bibliothèque (au moins une fois par semaine en ce qui nous concerne), au parc ou à la ludothèque (1 après midi par semaine également où on retrouve d'autre enfants non sco) et même de participer ou d'organiser des rencontres entre familles IEF, les enfants peuvent également participer à notre vie associative...
Plus on multiplie les activités et les lieux, plus les enfants s'enrichissent de rencontres avec d'autres enfants!
Mais pas que...
La richesse de cette socialisation qu'offre l'IEF, si nous y veillons, c'est que non seulement nos enfants ont de nombreuses possibilités d'en rencontrer d'autres, mais aussi d'autres adultes, d'autres familles, d'autres modes de vie, d'autres quotidiens!
Quand les enfants sont à l'école cloîtrés par 30 du même âge, du même quartier ou du même village, avec les mêmes adultes en nombre trop restreint, 4 jours et demi par semaine sur la majorité de leur temps de veille, les enfants IEF parlent au maraîcher sur le marché, demandent des renseignements à la bibliothécaire, discutent avec des enfants plus grands ou plus petits lors d'une sortie ou d'une visite...
Lors de sa première année de descolarisation, notre fille s'est fait une copine issue d'une famille musulmane (ce qui n'aurait probablement pas pu arriver en restant dans sa petite école de campagne aux effectifs pour le moins homogènes) et a découvert une culture différente. Nos filles participent avec nous aux distributions de l'AMAP dont nous faisons partie et discutent avec les adultes présents. La famille proposant les cours de cirque compte quatre enfants non scolarisés de 1 à 12 ans... nous avons sympathisé et découvert leur vie de nomades en roulote, les enfants parlent de voyages...
Des amis choisis pas imposés.
C'est aussi un des points forts de l'IEF: les enfants ne sont pas confrontés tout le long de leurs journées à des terreurs de cours de récré. S'ils ne veulent pas fréquenter un enfant qui leur déplait rien ne les y obligent. On dira qu'ils ne sont donc pas assez confrontés à l'adversité mais ce n'est pas le cas. Est il nécessaire d'être témoin ou victime de violence, moquerie, rabaissement, comparaison qui sévissent dans les écoles pour apprendre à régler des problèmes? Les enfants quand ils jouent, même les non sco, ne sont pas toujours d'accord, il y a parfois des conflits entre eux, conflits que nous sommes généralement à même de leur apprendre à régler dans le calme et la discussion à la différence de l'école où les effectifs des éducateurs ne permettent déjà pas de repérer lesdits conflits avant qu'ils ne dégénèrent. De même ce n'est pas parce que les enfants sont à la maison qu'ils ne sont pas confrontés à des règles et des obligations.
Et vous?
Avant de sacraliser la socialisation scolaire, réfléchissons!
En tant qu'adultes, quelle part de nos amis représentent ceux qui ont fréquenté l'école avec nous? Les collègues de travail que nous côtoyons quotidiennement? et les personnes que nous avons rencontrées dans des fêtes, par la famille, dans notre voisinage, lors de nos loisirs?
Dans la majorité des cas c'est bien la dernière catégorie de personnes qui compose la majorité de nos relations alors pourquoi ce serait différent pour les enfants?
Oui, socialiser un enfant instruit en famille demande des efforts en temps et en finances, mais au final c'est une socialisation active et de qualité plutôt qu'une socialisation imposée au sein d'établissements aux effectifs surchargés, où le gros du temps se passe à faire du travail imposé avec des interactions réglementées, le peu d’interactions libres -dont sont privés par l'isolement ceux dont le comportement n'a pas été conforme- ayant lieu sur des temps minutés dans une cours grillagée et peu stimulante où règne la loi du plus fort par manque d'effectif de surveillance.
Donc maintenant, le prochain qui me parle de socialisation:
Meuh non! Je plaisante!
Moi d’abord !!
On entend beaucoup parler de bienveillance éducative, de bienveillance envers l'enfant.
Bienveillance signifie "veiller au bien"
Les injonctions recommandations sont nombreuses,
Les visions issues des nouvelles découvertes se télescopent avec les anciennes qui sont encore bien ancrées,
On crée des nouveaux besoins...
Et on fait ressentir aux parents qu'ils ne sont pas de bons parents s'ils ne comblent pas ces besoins artificiels.
Et les parents craquent..
Il ne se passe pas un jour sans que je vois un message d'une maman épuisée, d'un papa à bout, de parents perdus..
Quand est ce qu'on pense à eux?
Maman, pense à toi.. à toi d'abord.
On ne peut donner que ce qu'on a et si tu épuises ton energie, ton envie et ta bienveillance sans les recréer de temps en temps, qui va pouvoir bien éduquer ton enfant à ta place?
Tu sais comment ça se passe dans les avions en cas de problème?
Toi d'abord, ton enfant après, quand toi tu es apte à t'en occuper.
Garde ça en tête, il faut que ce soit tout le temps comme ça. Ce n'est pas de l'égoïsme. Mieux tu t'occuperas de toi, mieux tu t'occuperas de tes enfants, de ta famille, de ton couple, de tes amis..
Tu es ce verre en haut de la pyramide qui rempli tous les autres quand il est lui même rempli.
Alors prend soin de toi, ne te négliges jamais, ne te fais jamais passer au second plan.
Rayonne pour illuminer la vie des tiens.
Il y a même un proverbe Australien qui dit "When mum is happy, the family is happy !" (Quand Maman est heureuse, la famille est heureuse!)
Qu'est ce que tu aimais faire avant de devenir maman?
Commence par une petite chose, une petite habitude, un petit luxe que tu as laissé de côté et fais en sorte de le mettre en place de façon hebdomadaire, au minimum.
Lire dans le bain,
Faire une soirée ciné,
Porter une jolie tenue,
Sortir,
Mettre un beau vernis,
Tricoter un truc,
Cuisiner quelque chose de vraiment bon,
Faire du yoga ou méditer,
Dessiner,
Ecouter de la musique,
Prendre de vraies jolies photos,
Marcher et contempler
...
Fais toi une liste et commence demain!